Claudiu Popa est docteur en droit privé et sciences criminelles, spécialiste en droit pénal et avocat.
Claudiu Popa a débuté sa carrière en 2010 au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) et a travaillé ensuite en pratique privée, au Canada et en Europe, ainsi qu’en enseignement universitaire et en recherche universitaire.
Sa passion pour le droit a amené maître Popa à adopter une pratique diversifiée, principalement en droit criminel et pénal, mais également en droits et libertés, en responsabilité civile et en droit contractuel, en cybersécurité et cybercriminalité, ainsi qu’en droit du travail.
De plus, maître Popa a enseigné à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke de 2012 à 2024, où il a développé au fil des années une approche pédagogique à la fois empathique et professionnelle, mettant les étudiants à l’avant-plan. Persuadé que l’accompagnement individualisé fait partie des ingrédients des plus essentiels, mais aussi des plus inaccessibles aux étudiants, maître Popa s’est donné comme mission de faire plus que de transmettre des connaissances : mentorer et faire croître ses étudiants.
Entre 2014 et 2016, maître Popa a mené des travaux de recherche scientifique dans le cadre de sa maîtrise en droit à la Faculté de droit de l'Université de Sherbrooke, intitulée « La construction sociale du crime : le cas de la prostitution au Canada ».
De 2017 à 2024, maître Popa a mené des travaux de recherche scientifique au sein de la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke et de la Faculté de droit et science politique de l’Université de Bordeaux (Institut de sciences criminelles et de la Justice) dans le cadre de son double doctorat en droit. Sa thèse doctorale, intitulée « Collecte de preuve et enquête étatique à l’ère de l’écosystème "police, services de renseignement, corporations privées". À la recherche d’une protection des droits fondamentaux de la personne », a été soutenue avec succès le 18 décembre 2024.
Me Claudiu Popa soutient sa thèse de doctorat avec succès. Crédit photo : Jessica Garneau
TRAVAUX D’ÉDUCATION JURIDIQUE
La série : Décoder le droit criminel et pénal canadien
On dit souvent que le droit criminel canadien est un domaine difficile à comprendre. Ce n’est pas complètement faux, après tout, il n’y a pas de fumée sans feu et beaucoup d’étudiants en droit pourraient en témoigner.
Par contre, si on décode le langage juridique propre au droit criminel et sa structure caractéristique, il devient bien plus facile à déchiffrer.
La série d’articles “Décoder le droit criminel et pénal canadien” propose de transformer l’incompréhensible en accessible.
Cette série se veut un outil pédagogique de synthèse, un aide-mémoire, un résumé qui peut être utile aux étudiants en droit et de l’École du Barreau, aux étudiants en techniques policières, en criminologie, en sociologie et en politique, mais aussi au public en général, à des fins éducatives et informatives.
Rédigée en langage simple, cette série peut également servir de point de départ pour les professionnels internationaux du droit qui veulent se familiariser rapidement avec le droit criminel et pénal canadien.
Pour consulter la série complète :
La série : Un écosystème de collecte de preuve
La symbiose technojuridique, la numérisation et l’écosystème « police – services de renseignement – corporations privées » ont changé le visage de la notion « d’enquête » et de « collecte de preuve ».
Plus largement, les autorités sont de plus en plus puissantes, les risques qu’elles en abusent sont de plus en plus grands, alors que les droits fondamentaux, les libertés individuelles et les protections sont en régression.
La série explore cette dynamique :
SPY, BABY, SPY 2 : 30 méthodes pour collecter de la preuve de géolocalisation sur vous (contre vous)
Pour consulter la série complète :
La série : Le côté sombre de l’identité numérique (digital ID)
Depuis plusieurs années, différents acteurs publics et privés promeuvent activement la création et l’implantation de ce qu’ils appellent une « identité numérique ».
Certains de ces acteurs cherchent essentiellement à fusionner l’identité légale classique de l’individu (nom, prénom, lieu de naissance, etc.), avec son identité biologique (aspects génétiques, historique médical, etc.) et avec son identité comportamentale (analogue et numérique).
Qu’en est-il?
« L’identité numérique » aux yeux des gouvernements canadien et québécois
Des tentatives pour rendre « l’identité numérique » attrayante, sinon justifiée ou au moins nécessaire (?)
Projet de loi 82 (2024) - Un projet de loi sur « l'identité numérique nationale » au Québec, vivement critiqué
La notion « d'identité numérique », incompatible avec la notion de « société libre »
Le gouvernement du Québec suspend le projet « d’identité numérique »
Pour consulter la série complète :
La série : L’argent numérique c. L’argent comptant
Parallèlement au développement de l’infrastructure numérique nécessaire pour implanter l’« identité numérique », des mesures concertées sont prises par des acteurs publics et privés pour faciliter l’adoption d’une « monnaie numérique », contrôlée non pas par l’individu, mais par une entité externe (banque centrale ou État).
L’individu, contrôlé à la microtransaction près.
Ces démarches sont accompagnées par la prise de mesures qui ont comme effet de diminuer l’importance de l’argent comptant, décourager son utilisation ou rendre son utilisation la plus onéreuse possible, tout en multipliant les prétextes pour créer des infractions reliées à son utilisation :
Pour consulter la série complète :
Expertise développée dans le cadre des recherches doctorales
Résumé de thèse : « Le dopage numérique des enquêtes policières dans les 20 dernières années semble être suralimenté par la collecte de preuve effectuée dans le cadre de l’émergence d’une symbiose technojuridique. Cette symbiose est épaulée par le droit civil contractuel, par les lois de protection des renseignements personnels qui semblent offrir plutôt des cadres de communication de la preuve et non pas de sa limitation, par les corporations privées qui sont de plus en plus participantes aux enquêtes criminelles et pénales de l’État, par l’utilisation en preuve de données à caractère personnel dont le consentement à l’origine de leur obtention soulève de sérieux questionnements quant à son caractère libre et éclairé, preuve obtenue par voie contractuelle parfois dans des contextes de contrainte ou de nécessité, ainsi que par la participation de plus en plus fréquente des services de renseignement à l’enquête policière et par l’usage d’ententes internationales de partage de renseignements. Face à cette montée dans les pouvoirs étatiques et leurs outils d’enquête, les droits fondamentaux de l’individu sont mis à l’épreuve. C’est dans ce contexte, à l’ère du numérique et de la technologie omniprésente, que la thèse est à la recherche d’une protection corrélative des droits fondamentaux pour l’individu. »
La thèse révèle l’ampleur de la surveillance de masse au Canada et en France. Combinant le droit criminel et le droit civil, la thèse met en évidence le rôle accru des services d’espionnage et des corporations privées dans cette démarche étatique de surveillance numérique, de collecte de preuve par des corps policiers et de contrôle de la population.
Plus de détails sur la thèse doctorale ici :